L’investissement immobilier attire de plus en plus de français pour de nombreuses raisons. Devenir propriétaire bailleur représente l’opportunité de réduire ses impôts, de profiter d’une rentrée d’argent supplémentaire, ou encore de s’assurer une retraite paisible.
L’immobilier est un investissement très intéressant sur le long terme grâce à la possibilité de faire de la plus-value. Que ce soit pour faire de la location longue durée ou saisonnière, un projet d’investissement locatif doit être mûrement réfléchi.
Tout d’abord, il faut définir le bon dispositif de défiscalisation et le statut adéquat à nos objectifs. Aujourd’hui, nous allons aborder le statut particulier du loueur en meublé non professionnel.
Lorsqu’on loue un logement meublé, deux statuts possibles se présentent :
Le statut LMNP reste le plus courant parmi ces deux derniers. Découvrez avec nous en quoi consiste ce statut, ses avantages, la fiscalité de l’investisseemnt locatif, et comment effectuer sa déclaration.
Le statut LMNP est adapté aux personnes désireuses de se constituer un patrimoine et de générer des revenus locatifs pour une retraite sereine.
Investir dans un bien immobilier en LMNP signifie réaliser un investissement locatif. C’est-à-dire que vous vous engagez à acquérir le bien dans le but de le mettre en location.
La mise en location doit commencer le mois suivant la date de l’acquisition du logement ou d’achèvement de l’immeuble.
Comme son nom l’indique, vous devez louer en meublé pour profiter du statut LMNP. C’est-à-dire que le logement doit être suffisamment équipé pour que le locataire puisse y vivre sans avoir à ajouter de meubles.
Vous ne pouvez prétendre au statut de loueur non professionnel que si vos revenus locatifs sont imposés dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux.
La rentabilité d’un bien immobilier meublé attire de nombreux investisseurs. En effet, une location meublée rapporte en moyenne 15% à 20% de plus qu’une location vide.
Également, le régime fiscal d’une location meublée donne une vraie valeur ajoutée à ce type d’investissement locatif.
Opter pour le régime LMNP permet de profiter d’avantages notables. Le premier d’entre eux est le régime fiscal.
Si vous louez un bien meublé en tant qu’habitation principale du locataire, vous percevez des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC). Deux régimes d’imposition existent :
Le régime micro BIC s’applique lorsque vos recettes locatives ne dépassent pas 70 000€ par an. Il vous apportera un abattement à hauteur de 50% sur ces dernières. Ainsi, vous ne serez imposé que sur la moitié de vos loyers.
Il s’applique lorsque vos bénéfices s’élèvent à plus de 70 000€ par an. Ce régime a l’avantage d’amortir le logement et donc de réduire votre base d’imposition.
Si le montant de vos charges est supérieur à l’abattement forfaitaire du régime micro BIC, vous pouvez choisir de votre propre gré le régime réel.
Cela est plus avantageux, mais entraîne des formalités proches de celles des entreprises. Ainsi, on vous attribuera un numéro de SIRET et vous devrez avoir recours à un expert-comptable ou à un centre de gestion agréé.
Opter pour le régime réel permet de déduire les charges suivantes :
Si vous louez vos locations en chambre d’hôte ou gites meublés, le régime micro-BIC s’applique lorsque vos recettes ne dépassent pas 170 000€ par an. Également, l’abattement forfaitaire s’appliquant ici est de 71%.
Dans certains cas, il est possible qu’il n’y ait aucune imposition sur vos revenus locatifs. Pour cela, vous devez répondre à l’un de ces deux critères :
Si vous êtes en situation de déficit et que vous avez le statut de LMNP, alors le déficit ne va s’imputer que sur les bénéfices non professionnels de votre foyer fiscal réalisés au cours de l’année. (Pour complémenter votre lecture nous vous recommendons notre article sur la fiscalité de l’investissement locatif.
Vous êtes tenu de déclarer la totalité des bénéfices encaissés pour vos locations. Remplissez les lignes 5ND, 50D ou 5PD. L’abattement forfaitaire est automatique.
Ici, vous devez également déclarer la totalité des sommes perçues. Remplissez les lignes 5NG, 5OG ou 5PG. L’abattement forfaitaire est automatique.
Deux situations se distinguent :
Les déficits sont à déclarer dans les cases 5NY à 5PZ. Si c’est votre cas, vous devez déclarer le montant non imputé de ces déficits dans les cases 5GA à 5GJ.